Obligation de la mention ‘Non Fait Maison’ : bientôt dans tous les Restaurants en France ?

Afin d’éviter toute confusion, le gouvernement envisage de rendre obligatoire la mention du « non fait-maison » pour les restaurants en France qui n’élaborent pas leurs propres plats.


Repas fait maison

Cette démarche fait suite aux attentes exprimées par de nombreux clients réclamant une plus grande transparence sur la composition des plats servis dans les restaurants. Certains estiment que plusieurs établissements proposent des plats industriels à base de produits transformés, tandis que d’autres restaurateurs, soucieux de leur intégrité, s’efforcent de privilégier le fait maison malgré les coûts associés.

Selon les professionnels du secteur, parmi les 175 000 restaurants recensés, 54% incluent partiellement du « fait maison » dans leurs menus. Pour remédier à cette situation, le gouvernement envisage d’introduire une nouvelle mention obligatoire indiquant quels plats ne sont pas faits maison.

La ministre déléguée au commerce et à l’artisanat, Olivia Grégoire, souhaite que toute absence de préparation maison soit signalée sur les cartes de tous les restaurants français d’ici 2025, sous peine d’amende.

L’objectif principal est de « protéger le consommateur, de défendre les restaurateurs qui proposent à leurs clients des plats réellement préparés sur place et de préserver la gastronomie nationale, classée au patrimoine culturel immatériel mondial de l’Unesco en 2010″, selon les propos d’Olivia Grégoire.

Pour les restaurateurs axés sur le fait maison, ce changement d’étiquetage pourrait également contribuer à revaloriser le territoire. Certains regrettent que, malgré l’engouement initial pendant la crise sanitaire, où les consommateurs se rapprochaient des producteurs locaux, seule une minorité a maintenu cette pratique.

Cependant, une question cruciale se pose quant aux critères du label. Actuellement, un plat est considéré comme fait maison s’il est cuisiné ou transformé sur place à partir de produits bruts et frais. Certains plaident en faveur d’un renforcement strict des approvisionnements des restaurateurs, afin d’éviter que le fait maison ne devienne qu’un simple coup de communication.

Parmi les solutions envisagées pour favoriser le fait maison, on propose de privilégier les circuits courts et de réduire la diversité des plats. Thierry Deniau, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de l’Aude (UMIH11) et de l’Occitanie, souligne qu’il est possible de proposer des plats locaux et faits maison sans que cela ne soit excessivement onéreux, à condition de savoir cuisiner avec des produits simples et de qualité.