Inspection préalable à l’ouverture : soyez prêt pour un contrôle facile et sans stress 

L’ouverture d’un restaurant est déjà un défi, alors autant aborder l’inspection préalable avec confiance. Ce guide vous accompagne pour que rien ne soit laissé au hasard et pour garantir que votre établissement passe ce contrôle clé sans encombre. 

Les objectifs de l’inspection préalable 

Avant l’ouverture de votre restaurant, les autorités sanitaires, représentées par la DDPP (la Direction Départementale de la Protection des Populations), effectuent une visite obligatoire de vos locaux.  

  • Elles vérifient que vos locaux et vos équipements répondent aux normes d’hygiène 
  • Elles s’assurent que vous avez mis en place des protocoles adaptés pour limiter les risques alimentaires. 

Une fois l’inspection réussie, la DDPP vous délivre l’autorisation d’ouverture, indispensable pour démarrer votre activité en toute légalité. 

Les principaux aspects que les inspecteurs examinent lors de leur visite. 

1. L’aménagement et la conformité des locaux  

Ils doivent être conçus pour faciliter le nettoyage et éviter les contaminations croisées. Les inspecteurs vérifient notamment : 

  • l’agencement des espaces 

Les zones de préparation, stockage, cuisson, et service doivent être clairement séparées pour éviter les contaminations. 

  • les matériaux utilisés 

Les surfaces doivent être lisses, non poreuses, et faciles à nettoyer (inox, carrelage étanche, etc.). 

  • L’efficacité de la ventilation  

Conseil pratique :

Affichez un plan des locaux indiquant clairement les flux de circulation des aliments et du personnel. Cela montre que vous avez pensé l’aménagement pour répondre aux exigences d’hygiène. 

2. Les équipements de conservation et de préparation 

Les inspecteurs s’assurent que vos équipements garantissent la sécurité des aliments, notamment : 

  • Le bon fonctionnement des réfrigérateurs et des congélateurs. Vérifiez qu’ils atteignent les températures recommandées (0 à 4°C pour les produits frais, -18°C pour les congelés) 
  • L’état et la propreté des plans de travail  
  • Les équipements spécifiques comme mixeurs, trancheuses et autres outils doivent être conformes aux normes de sécurité. 

Mon conseil : effectuez un contrôle de température de vos équipements avant l’arrivée des inspecteurs pour anticiper d’éventuels ajustements. 

3. Le protocole d’hygiène du local et du personnel 

  • Le protocole de nettoyage et de désinfection de chaque zone de travail 
  • La gestion des déchets 

Videz vos poubelles et équipez-les de couvercles hermétiques 

  • L’hygiène du personnel 

Chaque employé doit disposer de vestiaires, d’équipements de protection (gants, tabliers) et de postes de lavage des mains fonctionnels. 

Mon astuce : préparez un classeur regroupant vos procédures d’hygiène et vos fiches de nettoyage pour démontrer que ces aspects sont bien encadrés. 

4. Documentation et traçabilité 

Lors de l’inspection avant l’ouverture, la DDPP va vérifier que vous avez bien organisé vos pratiques et que tout est bien documenté. Voici ce qu’elle va regarder de près : 

  • Le plan de maîtrise sanitaire (PMS) 

C’est votre guide d’hygiène. Dedans, on doit retrouver vos protocoles de nettoyage, les contrôles que vous faites, et les solutions prévues en cas de problème. Assurez-vous qu’il soit clair et à jour. 

  • Les fiches de traçabilité 

Vous devez être capable de montrer d’où viennent vos produits et ce qu’il leur arrive chez vous, depuis la réception jusqu’à leur utilisation. Des fiches simples et bien tenues suffisent. 

  • Le registres de température 

Dès leur installation, notez régulièrement les températures de vos frigos et congélateurs. C’est une preuve que vos équipements fonctionnent bien et que vos aliments sont conservés en toute sécurité. 

Je vous conseille de préparer un classeur regroupant tous ces documents pour les présenter facilement aux inspecteurs. 

Comment bien préparer votre inspection ? 

Une bonne préparation est la clé pour réussir l’inspection dès le 1er essai. Voici mes recommandations pour être prêt : 

  • Effectuez une pré-inspection 

Avant la visite officielle, réalisez une pré-inspection en interne ou avec l’aide d’un consultant spécialisé. Vérifiez chaque point de conformité et corrigez les éventuels manquements. 

Checklist pré-inspection

✅ Les températures des équipements de conservation sont-elles conformes ? 

✅ Les zones de travail sont-elles propres et bien organisées ? 

✅ Tous les documents obligatoires (PMS, relevés de température) sont-ils à jour ? 

  • Formez votre équipe 

Assurez-vous que vos employés connaissent les bases des bonnes pratiques d’hygiène. Ils doivent être capables de répondre aux questions des inspecteurs sur les protocoles appliqués au quotidien. 

Mon astuce : organisez un briefing la veille de l’inspection pour passer en revue les points essentiels et répondre aux questions de l’équipe. 

  •  Rassemblez tous les documents nécessaires 
    1. Le PMS
    2. Les fiches de traçabilité 
    3. Les registres de nettoyage et de désinfection 
    4. Les attestations de formation HACCP du personnel 

Que faire en cas de non-conformité ? 

Si les inspecteurs identifient des non-conformités, ne paniquez pas. Voici les étapes à suivre pour corriger rapidement la situation : 

  1. Demandez un rapport détaillé et notez les points de non-conformité signalés par les inspecteurs. 
  1. Appliquez les corrections nécessaires 
  1. Une fois les modifications effectuées, demandez une contre-visite  

Bon à savoir : communiquez ouvertement avec l’inspecteur. Leur objectif est de vous guider vers une conformité totale, pas de bloquer votre projet.